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FR Okami HD – Review

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A partir de 2004 et pendant un peu plus de deux ans, le studio Clover s’est fait connaître grâce, entre autres, à des beat-them-all originaux et ambitieux comme les deux Viewtiful Joe et God Hand. En 2007, le studio est obligé de fermer ses portes suite aux échecs commerciaux de leurs différents titres. Début 2009, les membres fondateurs du studio Clover décident d’ouvrir le studio Platinum Games qui sortira, entre autre, des titres tels que Bayonetta ou Vanquish . Mais je suis là pour vous parler d’Okami, le

jeu qui a su conquérir le cœur des joueurs. Véritable Zelda de la Playstation 2, le titre revient aujourd’hui sur PS3 avec un passage en HD qui pourrait permettre à certains de (re)découvrir ce jeu.

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Okami HD ou la meilleure façon de voir le loup ?

05Pour ceux qui auraient loupé le coche sur PS2 ou Wii, on rappellera qu’Okami propose un univers envoûtant puisant son inspiration dans le folklore ancestral nippon. Bords de mer contemplatifs à la Kitano, importance du rôle de la nature comme dans tout bon Miyazaki, rendu visuel éclatant digne d’une estampe d’Hokusai, le jeu brasse avec brio tout un pan de la richesse culturelle japonaise. L’histoire, sous ses apparences simplistes, sert à merveille le gameplay. La quiétude du monde se voit bouleverser le jour où Orochi, un imposant dragon, refait surface après une absence prolongée d’un siècle. Pour éliminer le démon une bonne fois pour toute, la louve divine, Amaterasu, prend les choses en main. Accompagnée de son fidèle compagnon lilliputien Issun, l’incarnation de la déesse du soleil n’a d’autre choix que d’insuffler à nouveau la vie au monde qui l’entoure. L’histoire d’Okami a beau être liée à la mythologie japonaise, l’histoire est ponctuée d’humour et de dialogues à double sens durant toute l’aventure. Les divinités du pinceau font des interventions qui sont à mourir de rire : le personnage d’Ushiwaka ponctuant ses interventions de mots français dans les versions étrangères ; ou Issun et ses interventions souvent décalées. Tout prête au sourire. Les dialogues ne sont pas non plus en reste. Ponctués d’hommages à des jeux (Devil May Cry, Viewtiful Joe, …) ou à des films, ils vous font vivre l’aventure d’Okami dans la bonne humeur.

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Chérie, Okami la manette ?

Sur le gameplay de base, Okami ne se démarque pas vraiment de son rival Zelda. Un bouton pour attaquer/charger, un autre pour sauter, un pour creuser la terre à la recherche de trésors et un dernier pour interagir avec les PNJ. Le jeu est découpé de la même manière. Vous arrivez dans une ville qui rencontre un problème. Vous commencez à les résoudre, puis partez affronter le boss local. Une fois vaincu, tout le monde il est content, tout le monde il est heureux, et vous repartez pour une nouvelle localité. Okami, c’est aussi un gameplay d’une profondeur et d’une richesse impressionnantes, avec des mécaniques qui fonctionnent encore à merveille comme 04les 13 techniques de pinceau (découpe, apparition du jour ou de la nuit, bombe, vent, électricité, etc.) confiées progressivement par les divinités rencontrées. Alliées aux techniques de combat et à la possibilité de creuser dans le sol, ces dernières nous apportent des sensations jouissives de montée en puissance et offrent une interactivité très appréciable avec les décors ainsi que des combats aussi fun qu’intenses. Le tout mêlé à une cohérence impressionnante : les phases d’exploration, de plateforme, d’énigme et de bataille s’enchaînent avec une fluidité proche de la perfection. À croire qu’une perle comme Okami reste toujours aussi précieuse malgré vents et marées, surtout après que l’on ait ajouté une couche de nacre supplémentaire pour la sublimer. La marque de fabrique de Okami est très certainement la possibilité de jouer du pinceau. En effet, au fur et à mesure du jeu, vous acquerrez des techniques de pinceau auprès d’autres divinités (ou kami). Le principe est à la fois simple et étoffé. En appuyant sur R1, vous figez le temps. Puis, en maintenant le bouton appuyé, vous faites votre dessin en appuyant sur le bouton carré et baladez le pinceau à l’aide de votre stick. Les possibilités, qui augmentent avec le temps de jeu, sont multiples : couper un objet ou un ennemi avec un trait, faire souffler le vent avec une boucle, faire jaillir des geysers avec une ligne verticale, etc. Ces techniques sont utilisables à la fois hors combat et en combat. Les combats se déroulent en arène close. Sur la carte, vous verrez des parchemins entourés de flammes. Si vous en touchez un, une barrière s’érige et les ennemis apparaissent. Alors, avec vos armes et le pinceau, vous devrez abattre tous les ennemis ou créer une brèche dans la barrière. Au sujet des armes, vous pourrez en équiper 2 à la fois, une principale et une secondaire. Elles se divisent en 3 types : les miroirs (attaque secondaire, bouclier), rosaires (fonctionnant comme des fouets ; arme secondaire, missiles) et épées sacrées. Vous pourrez étoffer vos techniques avec ces armes en vous rendant dans des dojos où, moyennant finance, on vous y apprendra diverses techniques de combat et autres amuseries.

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SVP, HD moi !

Passons désormais aux nouveautés et améliorations de cet opus . Au niveau visuel, on constate tout d’abord que le changement de résolution (jeu désormais en 1080p ) n’est pas que marketing et offre un confort accru 02grâce à une meilleure lisibilité de l’action. Adieu l’aliasing, les quelques ralentissements ou le flou sur TV HD et bonjour au format 16/9, aux éléments de décor plus nets et lisses, aux couleurs resplendissantes et à une fluidité irréprochable à 60 images par seconde. Notons également le retour du filtre pictural (réglable sur trois niveaux de “visibilité”) qui avait disparu sur Wii. Par ailleurs, précisons qu’une localisation française est incluse contrairement à ce que l’on aurait pu croire depuis l’annonce du portage. Au niveau maniabilité, Capcom a eu la bonne idée de nous donner le choix entre la manette Sixaxis / DualShock et le PS Move. La première solution copie strictement les commandes sur PS2 et se révèle évidemment viable. La seconde imite l’expérience sur Wii, en version améliorée cela dit. En effet, on note une précision accrue rendant le gameplay au Move (principalement les dessins au Pinceau Céleste) agréable et un brin plus intuitif qu’à la manette. De quoi ressortir ses accessoires qui prenaient la poussière. L’animation des décors et personnages est, là aussi, magnifique. Les séquences de restauration d’un lieu m’ont littéralement scotché au fauteuil. Il faut voir les différents lieux traversés s’animer pour comprendre le travail effectué par Clover. Le vent qui souffle, les animaux qui gambadent dans la végétation, les fleurs qu’Amaterasu fait pousser… Tout est beau à en pleurer. Pour le reste, c’est le statu quo, mis à part l’ajout de 51 trophées venant récompenser nos agissements. On ne trouve ainsi aucun bonus de plus que ceux de l’opus PS2. Mais il faut dire que le jeu pèse déjà pas moins de 6 Go et dispose d’un contenu en béton armé pouvant tenir en haleine durant 30 à 60h environ.

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Conclusion :

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Bref en un mot comme en cent : imaginez-vous retrouver le plaisir de votre premier Zelda et vous aurez une idée de ce qu’Okami peut vous offrir. Le tout enveloppé dans un graphisme façon estampe japonaise de toute beauté, des combats beaucoup plus profonds et intéressants qu’on aurait pu croire, des musiques sublimissimes…

Que dire de plus ? Au final, Clover livre donc, juste avant de disparaître, un titre comme on les rêve : beau, infiniment jouable, riche et profond, long, dont le propos éclairé promeut autant poésie et écologie que des thèmes plus matures rappelant, quoique en filigrane, ceux développés par Miyazaki dans Mononoke Hime… Clover est mort, vive Clover ! Magnifié par une refonte HD de haute volée et enrichi d’une compatibilité PS Move nette et sans bavure, le jeu développé à l’origine par Clover reste un “Zelda-like” qui n’a rien à envier à la licence de Nintendo. Univers charmant, réalisation et level design excellents, bande son mémorable… Je vois mal comment ne pas accrocher aux aventures de la louve divine Amaterasu. Je ne le répéterai jamais assez : Okami a été l’une des plus grandes “injustices vidéoludiques” de la décennie (aux côtés de Beyond Good & Evil) puisque le titre n’a pas eu le succès commercial espéré (y compris au Japon), malgré d’éblouissantes qualités et des critiques unanimement positives. N’hésitez pas à vous jeter sur ce chef d’œuvre disponible uniquement en téléchargement via le Playstation Network.

Merci de votre lecture et à très bientôt pour un prochain test.

AngelFoXX – http://www.okami-game.com/

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