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FR ESO BETA – Verdict du stresse test ?

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Inconditionnel de RPG ou joueur lambda, qui n’a jamais entendu parler de la série des Elder Scrolls ? Étant moi-même un grand fan de la saga (je ne compte plus les heures ni les nuits blanches passées à essorer ces jeux, la cafetière posée sur le bureau…), je me dois donc de vous parler de Bethesda qui ne va pas tarder à sortir un épisode online. La date de sortie est prévue pour le 4 avril 2014. Les doutes s’immiscent dans mon esprit : cette célèbre licence de RPG solo se met-elle en danger avec cet épisode en ligne ? Découvrez le verdict de notre testeur Dante.

C’est donc tremblant d’impatience que je découvre les prémices du lore dans une petite introduction en mode dessin/artwork du plus bel effet. J’aurais néanmoins préféré une bonne grosse cinématique en image de synthèse comme sait si bien le faire le studio Blizzard dans Warcraft ou encore plus récemment SquareEnix dans Final Fantasy 14 : a realm reborn. Choix des développeurs pour une immersion plus progressive à la manière de la lecture d’un bon bouquin ? Peut-être. En tout cas, il est impossible de ne pas faire le rapprochement avec Guild Wars 2 qui offre le même style d’introduction.

Dans cet opus, les contrées de Tamriel sont peu à peu menacées par un mal grandissant, j’ai nommé le prince Daedrique de la domination et de l’esclavage (de la mort qui tue) Molag Bal, qui détient d’ores et déjà la cité impériale et le trône de Tamriel. Vous l’aurez compris, entre morts-vivants, démons et mystères, on devrait être servi niveau heroic-fantasy ! C’est entre scepticisme et curiosité que j’ai pu participer à la première bêta grand public (une phase VIP a déjà eu lieu en fin d’année 2013). C’est parti mon Loki !

Naissance d’une légende! Enfin de mon avatar quoi….

personalisation-avatar-elder-scrolls-online-femmeJ’engloutis donc mon café et lance la bête. Premier point très rassurant : la création du personnage et tout son aspect de modification reprend les grands classiques de la série. Elle n’est pas bâclée et offre une multitude de possibilités. Couleur de peau, corpulence, traits de visage, tatouages, marques de vieillesse et j’en passe. Tout y est dans les moindres détails pour façonner mon avatar. Si, comme moi, vous êtes un peu (beaucoup ?) perfectionniste dans l’âme, des dizaines de minutes vont se dérouler avant que vous ne soyez enfin satisfaits de votre avatar. Merci Bethesda d’avoir respecté ce premier point inhérent à la série des Elder Scrolls même si, aujourd’hui, il faut l’avouer, une customisation complète du personnage fait partie des grands canons du MMORPG. Autrement dit, c’est un grand soulagement pour moi. Là commence donc le culte du personnage, le début même d’une histoire, mon histoire, votre histoire.

Une heure après (je vous ai déjà dit que j’étais perfectionniste ? Ah oui !), je dois choisir ma faction. Au nombre de trois et se battant pour le trône de Tamriel, elle comportent chacune trois races. Il y aura donc l’alliance de Daguefilante composée des bretons, des rougegardes et des orques ; le domaine Aldmeri constitué des hauts elfes, des elfes des bois et des khajiits (les félins pour les incultes de la série !) ; et enfin le pacte de Coeur Ebène comprenant les elfes noirs, les nordiques et les argoniens (ou reptiliens pour les intimes).

J’ai personnellement opté pour une elfe des bois (moi, pervers ?!). Petit aparté : le fait qu’il y ait trois factions (et non pas deux habituellement) est, selon moi, un concept très intéressant puisque l’on sort du schéma classique et habituel manichéen du bien et du mal. Un choix des développeurs délibéré qui créera un grand déséquilibre dans le choc des puissances et obligeront les joueurs à faire des alliances politiques, diplomatiques et même stratégiques sur le champ de bataille !

Revenons en aux races disponibles. On retrouve les traits raciaux propres à chaque race qui, si vous voulez être spécialisé de manière optimale, vous obligeront à choisir votre race en fonction de votre classe et non pas l’inverse. Justement, à propos de classe, ayant toujours joué un assassin dans les Elder Scrolls, je pars donc sur une lame de la nuit (la race elfe des bois offre un passif ultime en furtivité).

A cette classe vient s’ajouter celle de templier (sûrement l’archétype tank du jeu), de gardien (mon petit doigt me dit que se sera l’archétype buffer/debuffer/support), de sorcier (dps magique distance et healeur) et enfin de chevalier-dragon (dps au corps à corps). On retrouve donc la sainte trinité heal/tank/dps mais en moindre mesure que dans les autres MMOs selon les spécialisations, à l’image de Guild Wars 2. En effet, j’ai décidé dès les premiers niveaux d’orienter mon personnage lame de la nuit en ombre (dps corps à corps furtif) mais j’aurais pu très bien opter pour un arc long et aller sur un début de build ranger (dps physique à distance). Bon, jusqu’à maintenant, c’est du classique mais du bon ! C’est donc avec beaucoup d’impatience que j’appuie sur le bouton “play”.

Quelques grosses lacunes évidentes…

Screenshot_20140110_191641Sans trop m’étendre le sujet car cela relève de goûts personnels, le soft est très beau graphiquement (je tourne avec une 660 GTX ti, paramètres en ultra) et fluide. Les effets de lumière et d’eau sont magnifiques et renforcent encore plus l’immersion. Démarrant l’aventure dans une prison souterraine, ça en jette ! Les développeurs ne sont pas tombés dans le piège de la mode actuelle du tout “glossy” et flashy. Ici, le design général est fidèle à l’atmosphère de la série : une épopée médiévale sombre et mystique. C’est tout ce que je pouvais attendre d’un Elder Scrolls. Mais ce bon point va rapidement être assombri…

En effet, comme à mon habitude, à chaque nouveau jeu, je regarde rapidement les options d’interface. Et là, première déroute : le jeu est identique ou presque à Skyrim. Non pas que ce dernier soit mauvais mais les options habituelles d’un MMO comme les affichages de la cible ou même des dégâts ne sont pas présents. Le jeu sortant dans quatre mois, je doute que ce soit une option volontairement désactivée par les développeurs pour cette phase de bêta.

Screenshot_20140110_200419Quoi qu’il en soit, les contrôles sont intuitifs, les barres de vie, mana et endurance (servant à bloquer, parer, sprinter et esquiver) sont encore une fois identiques aux volets précédents et on retrouve même la barre de direction en haut au milieu de l’écran contenant les symboles de quêtes et de lieux notables à découvrir. J’aurais préféré une minimap qui, à mon sens, aurait été beaucoup plus intuitive et adaptée pour ce format de jeu (je vais pas passer mon temps à appuyer sur la touche “m” pour voir dans quelle direction je me dirige et où je vais…). Le jeu est fluide, les animations cohérentes, jusqu’à ce que j’appuie sur la touche espace. Et là, c’est le drame ! L’animation de saut est juste ridicule : je me croirais sur la lune à rester pendant 10 secondes en l’air après avoir appuyé sur mon bind. Blague à part, ça peut paraître un détail à vos yeux, chers lecteurs, mais, pour moi, c’est un gros point noir.

Me remettant de mes émotions, j’avance pour arriver rapidement dans une grande salle où plusieurs présentoirs d’armes s’offrent à moi. Logique après tout, au beau milieu d’une prison souterraine et à portée de mains des prisonniers (ça mérite pas le “what the fuck d’or” de l’année mais quand même, un peu de bon sens messieurs les scénaristes…). Bref, il est donc temps de choisir ma première arme. Ici et comme dans tous les autres volets de la série, vous pouvez équiper n’importe quel type d’arme (épée à une ou à deux mains, dagues, masses, marteaux, arcs courts et longs… bref de quoi faire l’amour pas la guerre, oh wait !) et d’armure (légère en tissu, intermédiaire en cuir et lourde en plate) quelque soit votre classe. Jusqu’à un certain point, bien évidemment mais j’y reviendrai un peu plus loin. Je choisis alors deux petites haches à une main (pas de dagues ou d’épées à mon grand regret) et explose un mort vivant squelette qui m’attaque quelques mètres plus loin. Là, et encore une fois, j’ai exactement la même sensation que dans l’un des volets précédents de la saga. Quand je frappe un ennemi avec la visée dynamique (pas de ciblage), l’auto-attack est “molle”, seuls les coups critiques sont bien retransmis par un bruitage spécifique et je sens un soupçon de force et de puissance à l’impact.

Pas d’effusion de sang pour cette bêta par contre. Y en aura-t-il ? Le jeu est tagué PEGI 12 mais, quand même, jouer à un Elder Scrolls sans pouvoir trancher des têtes et voir des mares de sang, c’est comme le café brûlant, le champagne tiède et les femmes froides quoi… J’aurais préféré encore une fois, et je ne pense pas être le seul, avoir ne serait-ce que l’affichage des points de dégâts donnés et reçus en texte flottant comme dans tout autre MMO…

Bon, je passe outre et continue à me fritter contre quelques squelettes (désolé de vous avoir réveillé les mecs !) jusqu’à ce que je m’aperçois d’un autre défaut majeur du jeu : pas d’affichage des buffs et debuffs. Moi qui venais juste d’avoir une nouvelle compétence qui augmente de 70% de chance les coups critiques pendant 2.5 secondes après être sorti du mode furtif… Hormis le fait de vouloir la tester directement comme un gosse de 10 ans, j’aurais voulu avoir un indicateur sur mon interface, mais rien ne s’affiche. Pas de petite icône à coté de ma barre de vie représentant le mode furtif qui clignote pour indiquer que le buff de critique va s’estomper. RIEN, NADA, PEANUTS !

Après quelques minutes de jeu, je sors de la prison (je ne vous en dis pas plus sur le déroulement de la storyline pour ne pas vous spoil) et me dis qu’en fait je joue à Elder Scrolls 6. Je ne vois aucunement l’aspect MMO du jeu pour l’instant, ne serait-ce que par l’interface de jeu totalement égoïste et centré sur soi-même. Comment gérer la vie de mes alliés ? Comment avoir des informations sur les temps de récupération de mes compétences ? Comment vérifier que mes buffs sont toujours actifs et n’ont pas besoin d’être renouvelés ? Comment vérifier que ma cible est bien empoisonnée ? Autant de questions qui auront du mal à trouver une réponse si le jeu reste tel quel d’ici avril ! Messieurs les développeurs, à trop vouloir rester dans les canons de la licence, on en oublie les fondamentaux mêmes d’un MMO et ça peut être extrêmement préjudiciable.

…mais une personnalisation de compétences poussée à son paroxysme.

Après ce petit moment de déception, je me dis qu’il serait quand même temps de voir ce que pourrait m’offrir mon assassin à l’avenir. Screenshot_20140110_203820J’appuie donc sur la touche K et ouvre la section des skills. Y’en a partout ! Les arbres de talents et le système de personnalisation de compétences sont très bien étudiés. Dès les premiers points de compétences gagnés en passant quelques niveaux, le dilemme se pose et je ne sais pas où les dépenser. Trois arbres spécifiques à ma classe apparaissent dès le niveau 1 : assassinat, ombre et poisons. Puis en scrollant un peu, je vois un arbre par type d’arme, un autre par type d’armure, un par race etc… Y’en a vraiment partout !

Toutes les combinaisons possibles et imaginables défilent dans ma tête et effacent peu à peu les défauts cités précédemment. Je vais pouvoir prendre mon pied à personnaliser mon avatar avec les skills que je veux, un peu à la manière de GuildWars 2, mais en encore plus poussé puisque, là vous n’êtes pas limités par le type d’armure porté. A chaque point dépensé, je débloque un skill et, à la manière des autres jeux de la série, ces compétences gagnent en expérience au fur et à mesure que je les utilise. Après quelques niveaux, j’ai même pu faire “ muter” mon premier sort en lui affectant une capacité passive parmi deux disponibles. imagesCapacité passive qui coûte bien évidemment encore un point. Et maintenant ? J’apprends un nouveau sort ou je renforce d’abord celui-ci ? Je me rends compte qu’il existe aussi un arbre de talent par métier (au nombre de cinq : cuisinier, alchimiste, armurier, enchanteur et forgeron) composé de compétences passives augmentant l’habileté au craft mais pouvant aussi réduire le coût en matériaux de base, et j’en passe.

Pour résumer donc : je peux distribuer mes points parmi une palette de talents disponibles et ensuite personnaliser les skills correspondants. L’idée est bonne et rend accro. Je me surprends même à faire du theorycrafting en ayant à peine commencé le jeu. Le culte et l’évolution de son personnage comme je les aime !

Du contenu : en veux-tu, en voilà !

Comme vous le savez sûrement tous, pour qu’un MMO tourne bien et soit solide sur la durée, il faut toujours plus de joueurs (ici d’abonnés, puisque TESO se basera sur un modèle économique à abonnement d’une quinzaine d’euros par mois avec un prix dégressif en fonction des forfaits (mensuel, trimestriel ou semestriel)), mais aussi et surtout que les joueurs déjà présents y restent.

Map_Master_FRTout ce qui va suivre n’est que “supposition” mais, selon les dires des développeurs du soft, les joueurs en auront pour leur argent. Coté PvE, il y aura énormément de donjons et de raids héroïques. A la manière des épisodes précédents de la série, TESO devrait donc être bourré d’endroits à découvrir, de mystères à lever, d’énigme à résoudre, et j’en passe… La carte du monde regroupe les cartes de tous les Elder Scrolls solo et, cerise sur le gâteau, pour les fans d’exploration que ce soit seul ou entre amis, il y aura des “skyshards” à trouver. Ceux-ci seront disséminés à travers toute la carte, à la manière des puzzles de GW 2. Tous les trois éclats trouvés (chose que j’ai faite dans la petite carte d’introduction), le joueur se verra octroyer un point de compétence supplémentaire ! De quoi lier l’utile à l’agréable, explorer et renforcer son personnage en même temps : elle est pas belle la vie ? Le PvE sera donc normalement extrêmement bien fourni et je crois que ma vie sociale va en prendre un coup, madame ne va pas être contente…

Le coté PvP n’est pas en reste et l’idée va même encore plus loin. En effet, il faudra conquérir le trône de rubis, occupé par le grand méchant pas beau vilain Molag Bal. Cet évènement est aussi considéré comme raid PvE final du jeu. Pour y accéder, il faudra d’abord gagner la bataille de Cyrodiil. Or, c’est réellement un énorme champ de bataille à la manière des maps McM (monde contre monde) de Guild Wars 2 ! On y retrouvera donc les fameuses prises de forteresses, les contrôles de points stratégiques, la gestion des ressources servant à l’approvisionnement, l’armement et la fortification des murs et l’utilisation d’engins de siège (béliers, catapulte, chariots à flèches, et j’en passe). keepsAttention néanmoins, je vous vois déjà venir en courant sur vos ennemis, l’arme au poing, en criant “ THIS IS SPARTAAAA “. Ça ne se passera quand même pas tout à fait comme ça puisque l’utilisation abusive d’engins de siège amènera à la destruction complète du fort attaqué. Fort qu’il faudra donc ensuite reconstruire tout en défendant El Fuerte le maçon (Street Fighter quand tu nous tiens) et tous ses potes qui travailleront dur. Il y a six forts autour de la citadelle de Cyrodiil, où siège donc le trône de rubis, la carotte géante au milieu de cette marée de lapinous enragés que vous êtes ! Bon, vous l’aurez deviné : pour accéder au trône, il faudra prendre le contrôle de chacun de ces forts qui sont respectivement entourés de trois points de production de ressources (à savoir une scierie, une ferme et une mine). On peut donc penser que, sur ce plan, les développeurs ont bien réfléchi au concept de PvP de masse mais pas seulement : ils donneront également l’opportunité aux joueurs d’agir en petits comités si ça leur chante.

Bref, ça colle parfaitement à l’univers de The Elder Scrolls. A savoir que c’est tout sauf bisounours-land et l’idée de lier PvE et PvP me plaît énormément.

Au final, c’est bien joli tout ça mais une fois le trône conquis, que se passera-t-il ? Et bien le premier joueur au classement PvP (basé sur le nombre de victimes et de soins effectués, mon dieu je vois déjà arriver tous les noobs spé frag qui ne joueront jamais les objectifs…) se verra gratifié d’une armure légendaire unique, de plusieurs skills supplémentaires lui conférant un avantage sans précèdent dans les batailles de masse, un peu à la manière d’Aion et du grade de Commandant-suprême. Et, enfin, le plus important, d’un énorme e-penis ! Teso_armure_Empereur_1Quid du changement d’empereur ? Dans tous les cas, ça promet !

Un avis partagé.

Je n’ai pas pu tester énormément The Elder Scrolls Online lors de ce premier week-end de bêta fermée, faute de temps. Je suis et reste quand même assez mitigé et divisé. L’interface de jeu, totalement égocentrique, doit être remaniée au plus vite avant la version finale du jeu. A cause de celle-ci, j’aurais plutôt tendance à penser qu’à vouloir trop se baser sur les fondements de sa série culte, Bethesda en aurait oublié que, dans “MMORPG”, il y a les termes “massivement multijoueur”. Ceci est à mettre au conditionnel puisque le contenu solo et surtout multijoueur, que ce soit PvE ou PvP, annoncé est juste exceptionnel, sur le papier du moins. Le soft a vraiment l’air de proposer beaucoup d’idées intéressantes. A voir maintenant, dans un avenir très proche, si elles seront bien réalisées et introduites en jeu. J’attends d’ailleurs avec impatience les prochains week-ends de bêta pour m’en rendre compte par moi-même et pour pousser le leveling beaucoup plus loin.

bc1f49cc231e9d11bc1b575ea535bae1Rassurez-vous, vous aurez droit à un test complet quelques temps après la sortie du jeu ! Grand fan que je suis, je me dois de découvrir ce que ce petit bébé a dans le ventre ! Rendez-vous donc le 4 Avril 2014 !

Stay tuned !

Votre humble serviteur, Dante.

FR ESO BETA - Verdicte du stresse test ?

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